Dans ce numéro de l'IBI

GUEST LEADER par Hervé Gastinel

>> COVID-19 - La voie à suivre 

La principale menace qui pèse sur notre industrie en cette période difficile est de la laisser s'arrêter complètement. Il ne fait aucun doute que la sécurité des employés et le respect des instructions gouvernementales doivent être une priorité absolue.

Cependant, nous connaissons tous le coût d'un arrêt qui va bien au-delà de l'impact financier immédiat - et très douloureux - sur des entreprises industrielles et de distribution déjà fragiles. Les perturbations profondes et durables qu'il engendre constituent le risque majeur dans ce contexte : la reprise de la production et du travail, la garantie de normes strictes de qualité et d'efficacité et d'une chaîne d'approvisionnement fluide, le maintien du moral des clients et de leur appétit pour les dépenses non essentielles constituent une équation très complexe, et personne ne devrait sous-estimer le temps et les coûts nécessaires pour ramener l'entreprise à sa vitesse de croisière.

"C'est le moment où nous devrions dépenser judicieusement nos efforts pour assurer l'avenir du secteur de la navigation de plaisance.

C'est pourquoi nous devrions tirer des enseignements et soutenir les initiatives de tous ceux qui, à travers le monde, parviennent à maintenir un niveau minimum d'activité : les fabricants (constructeurs de bateaux et fournisseurs d'équipements) en Pologne, en Allemagne, aux États-Unis, en Scandinavie, à Taïwan et dans d'autres pays ; et les distributeurs dans la plupart des pays (Europe, États-Unis, Asie-Pacifique). Ces entreprises font de leur mieux pour maintenir leur élan et profitent de cette période pour améliorer leurs opérations (finition et expédition des bateaux, maintenance de leurs usines et résolution des problèmes, entretien des bateaux pour être prêts pour le début de la saison - quel qu'il soit - lancement d'initiatives marketing - principalement numériques en ce moment - et même salons nautiques virtuels). Le secteur est riche d'actions remarquables et inspirantes qu'il convient de saluer et de mettre à profit.

Continuer à travailler, même de manière limitée, est la seule option pour rester en vie et apporter une solidarité financière à une communauté maritime profondément affectée. Et n'oublions pas que c'est aussi le moment de travailler sagement à l'avenir du secteur du nautisme, car beaucoup de choses devront être changées à la suite de cette terrible tourmente.

HERVÉ GASTINEL a été nommé PDG du Groupe Beneteau en août 2015 et a supervisé l'expansion de l'entreprise au cours des quatre années suivantes, ce qui s'est traduit par l'introduction de nombreux nouveaux modèles et l'augmentation des ventes totales de l'entreprise de 970 millions d'euros à 1,34 milliard d'euros. Il a quitté l'entreprise en juin de l'année dernière. Dans le prochain numéro d'IBI, Gastinel présentera d'autres réflexions sur la manière dont le secteur a réagi à la pandémie de grippe aviaire et sur ce qu'il pense être son avenir à la suite de la crise.

IBI, ainsi que le reste de l'industrie, se bat en ces temps difficiles. Il y a une lueur d'espoir au bout du tunnel alors que les pays commencent à parler de la levée des blocages et à débattre des moyens de sortir de cette situation troublante. Comme toujours, nous tiendrons l'industrie informée des développements via notre site web et notre bulletin d'information quotidien et nous nous efforcerons de nous engager avec notre public à un autre niveau avec une série de webinaires débattant des questions clés du jour, dont nous annoncerons bientôt les détails. Nous remercions Hervé pour son point de vue et nous allons recueillir des commentaires similaires de la part d'autres leaders du secteur à l'avenir. Restez en bonne santé et gardez le contact.

Ed Slack | Rédacteur en chef de l'IBI